Visites à Toulouse #2: du caravagisme au Printemps de Septembre!
Après vous avoir parlé hier des Journées du Patrimoine, je vais vous faire découvrir aujourd'hui trois autres visites qui m'ont bien plu depuis mon arrivée à Toulouse. Au programme: peinture, photo, et même...une centrale hydroélectrique!
Commençons sans plus attendre par la visite guidée de l'Espace EDF Bazacle, qui a lieu tous les jours à 16h sans rendez-vous et qui est gratuite:
- L'Espace EDF Bazacle
Comme on peut le lire sur son site internet, l’Espace EDF Bazacle est situé en plein cœur de Toulouse sur un site d'exception en bord de Garonne, à hauteur du gué originel, passage fondateur de la ville utilisé bien avant l'époque romaine.
Le site est stratégique et les moulins flottants s'installent dès le XIIème siècle, puis sont remplacés par des moulins "terriens". Au XIVe siècle, les propriétaires, pionniers du capitalisme, y constituent la première société par actions connue au monde. Fin XIe siècle, le grand moulin du Bazacle est reconverti en centrale hydroélectrique pour accompagner le développement et la modernisation de la ville. EDF en devient le propriétaire en 1946.
L’usine hydroélectrique, équipée d’une passe à poissons (photo ci-dessous), fonctionne maintenant depuis un siècle avec une puissance installée d’environ 3 000 kilowatts. Elle peut alimenter un quartier de 3 000 habitants.
Mon avis: une visite intéressante que je conseille à tous les Toulousains! Les thèmes abordés vont de l'énergie aux poissons migrateurs en passant par les oiseaux de la Garonne, que l'on peut observer depuis la grande terrasse qui surplombe le fleuve. Et si vous passez dans le coin, n'hésitez pas à aller voir les expositions temporaires: gratuites, elles accueillent plus de 50 000 visiteurs chaque année!
Plus d'infos: http://bazacle.edf.com
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Passons maintenant à l'expo qui a fait l'évènement cet été à Toulouse et qui vient tout juste de se terminer:
- L'expo "Corps et Ombres, le caravagisme en Europe du Nord" au Musée des Augustins:
Pour la première fois en France, Le musée des Augustins de Toulouse et le musée Fabre de Montpellier Agglomération, dans le cadre de l’organisme de coopération culturelle franco-américaine FRAME (French Regional American Museum Exchange), présentaient une exposition exceptionnelle consacrée à l'influence révolutionnaire de Caravage sur la peinture européenne.
140 chefs-d’œuvre provenant des plus grandes institutions américaines et françaises, mais aussi italiennes ou anglaises, couvraient un demi-siècle de peinture en deux volets complémentaires:
- Au musée Fabre de Montpellier Agglomération: les caravagismes italien, français et espagnol (Caravage, Gentileschi, Manfredi, Vélasquez, Zurbarán, La Tour…).
- Au musée des Augustins de Toulouse: les caravagismes flamand et hollandais (Ter Brugghen, Honthorst, Seghers, Jordaens, Rembrandt…).
Une synthèse de cette exposition sera présentée en suivant dans deux musées américains à Los Angeles et Hartford.
Mon avis: une expo assez courte mais intéressante, on regrettera tout de même l'absence de toiles de Caravage lui-même à Toulouse... Aimant beaucoup les tableaux de Georges de La Tour, je crois que j'aurais encore plus apprécié la seconde partie de l'expo, mais Montpellier est un peu loin!
Plus d'infos: www.augustins.org/fr
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Et on termine avec une chouette expo photo du Printemps de Septembre, gratuite et à voir jusqu'au 21 octobre:
- L'expo photo de Gihar Dashti, à la Fondation espace écureuil
Gihar Dashti est née en 1979 à Ahvaz (Iran), elle vit et travaille à Téhéran et Berlin. À Toulouse, elle présente la série photo Today’s Life and War (2010), dont le thème a profondément marqué sa génération. Elle y traite en effet du traumatisme né de la guerre Iran-Irak, et de la mémoire de celui-ci. Un conflit qui a duré huit ans (1980-1988), période qui correspond à l’enfance de l’artiste.
L’artiste y met en scène un jeune couple vaquant à ses activités quotidiennes sur fond de scènes de guerre reconstituées: ils regardent la télévision dans un bunker, étendent le linge sur des fils barbelés, pique-niquent entourés de casques militaires abandonnés. Ainsi, en temps de paix, même pour les plus jeunes, le souvenir de la guerre est-il toujours rendu présent. Cet héritage fonctionne comme un arrière-plan psychique et/ou symbolique. Il est particulièrement bien rendu par l’apparente absence d’émotions du couple. L’artiste, qui n’a pas cherché à dissimuler l’artifice de la mise en scène, accentue ainsi la tension existante entre réalité et irréalité de ces images, événements passés et ressentis actuels.
Mon avis: j'aime à la fois les couleurs et l'esthétisme de ces photos et le message qu'elles véhiculent, cette artiste est pour moi une jolie découverte!
Plus d'infos sur le site du Printemps de Septembre et sur le site de l'artiste
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Et vous, vous êtes plutôt expo photo, peinture, ou tout vous intéresse?
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